DUANE BETTS: Wild & Precious Life (2023)
Après son EP six titres "Sketches of American Music" datant de 2018, avec une très bonne version de "California Blue" de son illustre père, puis un break avec L'Allman Betts Band, voici donc maintenant un album complet de dix titres à la pochette remplie de quiétude, au titre "Wild & Precious Life" qui donne à réfléchir en ces temps où Dame Nature se rebelle contre nos bévues. Duane Betts est bien entouré avec des musiciens de L'Allman Betts Band, avec les fameux coups de slide de Johnny Stachela, le bassiste Berry Oakley ainsi que l'organiste John Ginty, et avec des invités prestigieux comme Derek Trucks et Marcus King. L'ouverture du disque est magique sur "Evergreen" avec harmonie de guitare céleste qui piaffe à qui mieux mieux, le tout bien ancré dans la tradition familiale du maitre Dickey Betts qui peut être fier de son fils. La même recette s'étale sur les titres "Waiting on a Song", "Forrest Lane" et "Colors Fade". Le duo Betts/Stachela va vous donner les poils sur le très allmanien "Saints to Sinners", et Derek Trucks intervient avec panache sur "Stare at the Sun". Arrive l'instrumental "Under the Bali Moon", rempli d'aisance et de maitrise, le "Sacred Ground" met en piste un Johnny Stachela bien en verve par ses miaulements de slide, puis Marcus King et sa guitare de feu viennent faire trembler la baraque sur "Cold Dark World". Un épilogue en douceur avec la voix nonchalante de Duane Betts sur "Circles in the Stars" clôt cet album à la réussite totale qui est une véritable source de plaisir pour des oreilles sensibles au son du sud.
Jacques Dersigny